Date de sortie cinéma : 19 mars 2008. Disponible en DVD depuis le 2 octobre 2008.
Ben X est un film belge de Nic Balthazar. Le titre est le pseudonyme de Ben, protagoniste du film, un jeune autiste flamand atteint du syndrome d'Asperger qui éprouve de nombreuses difficultés à vivre normalement. En néerlandais, la prononciation de BenX se rapproche de celle de la phrase «(ik) ben niks », signifiant : «(je) ne suis rien ».
Le film est tiré de la nouvelle « Nothing is all he said » écrite par le réalisateur. Elle s'inspire de l'histoire vraie d'un garçon autiste qui s'est suicidé suite au harcèlement qu'il a vécu en milieu scolaire. " Un jeune garçon de 17 ans s'était jeté du haut du Château des Comtes à Gand. On a ensuite appris qu'il souffrait d'une légère forme d'autisme et qu'il avait été harcelé à mort, presque littéralement. Fortement ému par la mère du jeune homme qui avait crié tout haut son désespoir et son chagrin, j'ai commencé à ressentir le besoin d'écrire pour elle une histoire, qui ne lui apporterait peut-être pas une consolation, mais un peu de compréhension, de compassion. Une histoire de harcèlement de ceux qui ne peuvent pas se défendre ".
Regard rêveur, allure lunaire, sourire indéfini, Ben n'a à offrir aux autres que sa fragilité et sa différence. Il est autiste, c'est-à-dire coupé du monde réel, et n'a qu'un refuge: son ordinateur et un jeu en ligne où là seulement il peut manipuler et dominer un monde virtuel sous le pseudonyme de Ben X, héros invincible séduit par la gracieuse Scarlite. Mais même protégé par les siens, il est victime du harcèlement cruel de ses camarades de classe.
Le film se décompose ainsi en un va-et-vient entre constat et réquisitoire, entre le portrait d'un isolé et l'image affective ou agressive du monde qui l'entoure. Sans caricature ni sentimentalisme, Nic Balthazar entre dans les pas incertains d'un malade qui ressemble à un bien-portant autant pour évoquer l'autisme que pour dénoncer l'incompréhension qui l'entoure. De la scène pénible où il est la victime innocente de petits voyous qui s'amusent, à l'ambiance familiale, en passant par l'écran magique de l'évasion virtuelle, l'histoire se déroule simplement pour mieux nous interpeller et finir par nous concerner. Il y est bien question du droit à la différence, de l'intolérance, de l'isolement, de l'adolescence en souffrance. Et petit à petit, tous ces phénomènes de société sont reflétés par le héros et son impossible démarche, à la fois modèle d'une tare individuelle et contre-exemple du progrès social.
C'est ce qui donne toute son intensité à ce film sobre et poignant. C'est à la fois un regard compatissant et un cri d'indignation, un pas vers une maladie mal connue et un recul devant la réaction d'une société égoïste et ignorante. Ce qui change l'aventure en parabole et les images en leçon de vie à retenir ou à réapprendre.
Récompenses :
Festival du film de Montréal, 31e édition (2007)
Le Prix oecuménique (jury)
Grand prix des Amériques (jury)
Film le plus populaire (public)
2e Prix Spécial du Conseil Général de la Dordogne du 16e Festival du film de Sarlat
Jeu 10 Mai - 13:43 par ludovichub
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